Commentaires
Super
par Anne56
le Mardi 05/08/2025 à 11:50
Je connaissais pas ce travail de Taïeb mais les liens qu’il crée entre totems et narration m’ont rappelé comment certains créateurs de mode reprennent aussi ces codes symboliques dans le textile. Genre certaines pièces en denim qu’on voit sur cette sélection de robes en jean aux coupes originales, ça fait penser à des “totems à porter”. Une manière de raconter quelque chose sans mot.
Merci
par Samira
le Jeudi 07/08/2025 à 12:14
Je ne connaissais pas ce travail d’Olivier Taïeb, mais en découvrant ses "Totems Zigouigouis", j’ai tout de suite pensé à certaines formes d’arts bruts qu’on retrouve dans les périphéries créatives, là où l’objet devient rituel plus que décoratif. Les formes à la fois naïves et puissamment évocatrices de ces sculptures me rappellent ce que l’historienne de l’art Johanna Drucker appelait des "symboles persistants", des formes qui reviennent dans l’inconscient collectif, au-delà des styles. Ça fait écho aussi à des pratiques textiles, comme chez certaines créatrices contemporaines qui travaillent le tissu blanc comme un espace de projection, presque mystique. D’ailleurs, j’ai récemment vu une approche intéressante autour du vêtement féminin dans une petite collection indépendante ici : https://jupe-blanche.com/. On y retrouve une même volonté de réactiver du sens à travers des formes simples mais fortes. En tout cas merci pour le partage, je vais creuser davantage le travail de Corpet et Taïeb, leur dialogue a l’air assez riche.
par Namy12
le Vendredi 05/09/2025 à 11:56
Ce qui m’a marqué dans ce billet, c’est la façon dont les œuvres évoquent à la fois le rituel et l’objet du quotidien, comme si le banal pouvait soudain devenir sacré par le simple regard de l’artiste. Cela me rappelle ce que disait Dubuffet : « L’art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui. » On retrouve cette idée ici, où le geste de création redonne un sens inattendu à des formes a priori insignifiantes. Ce lien entre art brut, totems et symboles me semble passionnant, car il illustre la continuité entre les cultures anciennes et nos pratiques modernes. Les civilisations primitives attribuaient déjà à leurs objets un rôle protecteur ou identitaire. Dans les productions contemporaines, on retrouve la même intention : rendre visible ce qui ne l’est pas. D’ailleurs, il est intéressant de constater que cette réinterprétation du quotidien ne se limite pas à l’art. On le retrouve dans la mode, dans le design, ou même dans des objets aussi simples qu’un vêtement emblématique. Un exemple qui me vient est celui du site , qui montre comment un simple textile comme le jean, décliné en version courte, peut devenir une sorte de symbole universel d’été, de liberté et d’expression personnelle. En somme, ce travail sur les films et totems invite à repenser notre rapport aux choses : ce qui semble trivial peut devenir porteur de mémoire et de signification, dès qu’on prend le temps de le regarder autrement. |
Merci !